mercredi 23 février 2011

Un poème pour Rodin

RODIN
N'ayant rien à faire
je vais sculpter mon poème
et ajouter un diadème
de lauriers à Rodin.

François-Auguste-René,
les ailes de ton ciseau
feront sauter tous les rêves,
ton oeuvre qui est « en pleine sève »,
fera fleurir tout le beau.

Tu as changé le marbre blanc
par le bronze résistant
tu es le « Premier Moderne »
et un contemporain de Verne.
Voilà une brise de vent.

«Auguste» des empereurs,
sous un béret tu te caches,
tu traînes une barbe de siècles,
Dante est présent dans ton âme
Tu es sorti dans la rue,
à la porte de L´Enfer,
tes formes recouvrent la vie,
(virevoltantes et divines),
l'inspiration de tes mains...
Tu sculptes l’anatomie
des muscles, des biceps, des veines,
des phalanges et des ongles,
la vérité d'un mensonge,
sans imperfection à peine.

La beauté la plus obscure
d´un myope reconnu,
le soupçon qui te poursuit
l´idéal d´une tenue...

Camille Claudel, ton élève,
ta maîtresse, ta projection,
ton âme soeur, ta disciple
et toujours ta rédemption.

Le Penseur à la tête basse...
Quelque chose bout dans sa tête
qui se transforme en beauté
et qui vient vénérer l'ART.

Sept pièces, sept bijoux,
« le baiser » de Rodin qui nous embrasse
et nos yeux qui s’en amourachent
Au coeur même de ma ville,
elles sentent le froid et la pluie
de la Place du Marché
Jesús Pérez

3 commentaires:

Francisco a dit…

Moi, je veux écrire aussi bien que Jesus, et en plus, me peigner la raie comme lui.

Jesús a dit…

Le poème n'est pas l´important. Non plus la couche de vernis que le professeur (Ana) a mis. Ce qui est réellement remarquable c´est ton appétit d´améliorer...

Cependant, quand je me croiserai avec toi par les couloirs je vais te donner la formule magique de mon coiffeur.

Pepe a dit…

Je ne veux me peigner aucune raie. Mais si nous parlons d´appétits...pourquoi pas organiser une bouffe cette semaine? Après le dîner on peut s´acheminer vers la Place du Marché et réciter le poème de Jesus -tous ensemble- devant Le Penseur.