vendredi 19 décembre 2008

Anna Gavalda



Anna Gavalda est née en 1970 à Boulogne-Billancourt. Son enfance se déroule à la campagne entre "vélo, pêche à la ligne, pétards et baisers mouillés derrière l'église".

Elle a fait une maîtrise de lettres moderne en Sorbonne.

Beaucoup de petits métiers vont occuper son temps: serveuse, ouvreuse, caissière, ouvrière, hôtesse d'accueil, jeune fille au pair aux États-Unis, standardiste, rédactrice d'annonce matrimoniales bidon, traductrice de romans Harlequin...

Elle vit aujourd'hui en Seine-et-Marne. Professeur de français le matin, assistante-vétérinaire l'après-midi, maman à plein temps et... écrivain la nuit.

En 1992, elle fut la lauréate de La plus belle lettre d'amour, pour France Inter.

Voici les couvertures de ses livres:













Prochainement, vous pourrez voir le film "Je l'aimais", avec Daniel Auteuil

Sortie cinéma France : Avril 2009
Un film de Zabou Breitman
Avec Daniel Auteuil, Marie-Josée Croze, Florence Loiret Caille.


"Je l'aimais"
Le jour où son mari la quitte, le monde de Chloé s'effondre. Quel salaud de lui faire ça, elle qui a tout fait pour lui. Pour la réconforter, Pierre, son beau-père, l'amène prendre quelques jours de vacances. Un soir, au coin du feu, un verre de bon vin aidant, Pierre, ce vieux con renfermé qui ne semble aimer personne à part lui-même, se confie. Pierre a aimé passionnément Mathilde mais par souci des convenances et pour ne pas blesser sa femme, il reste avec cette dernière quitte à être désagréable et rendre malheureux son entourage. Mais lorsqu'il fait le bilan, la question se pose. Est-il préférable de sauver les apparences et devenir un mari médiocre et un père distant ou vivre heureux malgré le mal que ça peut provoquer?

Note : 4/5

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lundi 15 décembre 2008

Persepolis



de Marjane Satrapi

Paris. Editions L'Association 200o-2003

Marjane est née dans une famille iranienne riche mais ouverte aux idées de gauche. Mais toute petite, elle était certaine d'être la dernière des prophètes et entretenait avec Dieu de longues discussions. Et son panthéon personnel mélange ainsi allègrement Dieu, Marx et Descartes. Autour d'elle gronde la révolution à laquelle ses parents prennent une part active en participant aux manifestations réclamant la fin du régime du Shah... Mais une fois cet objectif atteint, la petite fille voit les proches de ses parents - et leurs enfants, ses copains à elle - fuir ce nouveau régime qu'ils avaient pourtant contribué à instaurer...

Lisez la critique d'une lectrice espagnole. Ensuite postez votre commentaire:

Je pense que si quelqu'un a le droit de traiter "avec légèreté" l'histoire
des vingt dernières années en Iran, c'est bien une jeune femme iranienne. De
toutes façons, j'ai beau chercher, je ne vois rien de vraiment léger dans Persepolis. Le dessin est simple, mais agréable. On sent bien que c'est du vécu, les souvenirs et
impressions d'une petite fille, puis d'une adolescente, dans un pays en guerre,
puis en exil (en quelque sorte) en Europe, où elle subit le choc avec la culture
autrichienne, et enfin, le retour au pays. Si j'avais le talent de Marjane Satrapi, je
pourrais raconter les dernières années du franquisme, et la transition démocratique en Espagne, un peu de la même façon. Et je facherais sans doute bien des docteurs sérieux et bien-pensants... Persépolis ne se veut pas un livre d'histoire, ni un traité socio-politique sur l'Iran. C'est une histoire vraie, qui vous prend aux tripes. On ne peut pas s'empêcher de s'identifier à cette petite fille malicieuse, puis à cette adolescente parfois meurtrie, parfois désabusée, qui essaye malgrè tout de survivre. Bref. Un très bon ouvrage. Le film qui en a été tiré est aussi superbe. Courez le voir!

La Grande Séduction



Film de Jean-François Pouliot
Mon avis : 4/5

Voici mon opinion sur un film que j’ai vu récemment et qu’on peut emprunter dans la Bibliothèque de L’Ecole.
Sainte-Marie-la-Mauderne est un petit village isolé au Nord du Canada, accesible uniquement par les voies aériennes et maritimes.
Traditionnellement ses habitants vivaient de la pêche, mais au temps actuel, la plupart d’eux survivent des allocations gouvernementales. Leur ancienne fierté est devenue désespoir et tristesse.
La seule posibilité de surmonter telle situation c'est le projet d'implantation d'une petite usine de contenants de plastique, mais l'entreprise pose une exigente condition: Il faut qu'un medecin habite dans le village. Mais il n'y en a pas. Qui voudrait se perdre dans un lieu si isolé?

Il faut attirer quelqu'un, il faut le pêcher. Presque par hasard, un jeune docteur de Montreal s'installe temporairement à Sainte Marie. Tous ses habitants, commandés par leur maire, decident d’essayer de le convaincre que ce hameau est l'endroit idéal pour vivre. Toutes les tecniques imaginables sont mises en fonction pour le seduire: c'est La Grande Seduction.

Il s'agit d'un film assez caricatural, mais on dépeint bien la situation de plusieurs petits villages au Québec. En plus, on remarque l'hospitalité traditionnelle des Québecois et les grandes beautés de la région, le tout enveloppé dans un grand sens de l’humour.

Je vous conseille donc de regarder le film, au moins pour oublier, pendant environ une heure et demie, les soucis économiques.
Joaquín León

La Spoliation du Christ


Toile à l'huile 285 x 173 cm
de Domenicos Theotocopoulos, dit "El Greco"

Pour la cathédrale de Tolède, "El Greco" a réalisé, entre 1577 et 1579 une de ses oeuvres les plus connues: " La Spoliation de Jésus Christ". Le tableau était destiné à orner le garde-robe de la sacristie, où le thème acquérait une grande valeur symbolique.

Dans ce chef d'oeuvre, la composition est vraiment remarquable, une leçon magnifique du style maniériste: Il y a tant de figures qu'on voit à peine un petit morceau de sol libre sous les pieds de Jésus. C’est lui qui occupe le centre de la scène, enveloppé dans une grande cape en rouge, symbolisant son prochain martyre. Beaucoup de personnages l'entourent: à sa droite, un soldat romain habillé en armure de l'époque; devant lui, un homme qui prépare la croix pour l'exécution; au premier plan, à gauche du tableau, les trois Saintes Maries qui regardent Le Maître, pleines de douleur. Au fond, une multitude de personnages à visages grotesques, dont l’un regarde directement le spectateur

A souligner aussi le visage du Rédempteur, eclairé, plein de noblesse, les yeux brillants de larmes dirigés vers le haut, sa main droite sur le coeur en position très typique dans les portraits de ce peintre, les deux doigts centraux unis.

Le tableau a été le seul que "El Greco" a peint pour les dirigeants de la cathédrale. Il y a eu des différences d'évaluation de l'oeuvre, à cause desquelles la toile a été retenue par l'auteur pendant deux ans, en attendant le résultat du procès, qui n'a satisfait aucun des plaidants.
Joaquín León

Le baiser


de GUSTAV KLIMT ( Vienne, Autriche 1862-1918)
L’œuvre est symboliste pour l’utilisation de rectangles noirs et blancs qui représentent la virilité de l’homme, pour l’utilisation des motifs ronds et colorés qui expriment la féminité et pour l’enveloppe dorée, dans laquelle ils sont enlacés, qui représente la sexualité. A la manière du symbolisme, Klimt est arrivé à échapper à la censure et à évoquer les aspects les plus secrets de la réalité. Les thèmes symbolistes sont touchés :
- la femme idéalisée
- les sensations fortes (ici la sexualité)
- et même le mal, avec le tapis de fleurs qui finit brusquement est qui représente l’instabilité de l’amour et sa fin abrupte.

L’identité des amants n’a jamais été complètement élucidée ; quelques-uns disent qu'il s'agit de Klimt lui même avec sa maîtresse Emilie Floge.

Je ne me rappelle pas quand j’ai vu ce tableau pour la première fois. Selon moi, c’est une peinture universelle qui fait partie de la culture générale. Donc j'ai l'impression de la connaître depuis longtemps.

Je l’ai toujours aimée parce que certains y voient un symbole d’union (un monde d’harmonie où les amants sont isolés dans la sublimation du sentiment amoureux) par contre d'autres y trouvent l’affrontement entre les sexes.
Je trouve très intéressant qu’on puisse avoir plusieurs possibilités d’interprétation. Par exemple :
- les motifs carrés et noirs de l’homme et ceux ronds et colorées de la femme : sont-ils antagonistes ou complémentaires ?
- la femme qui reste passive, qui se laisse faire, avec les mains qui semblent crispées et avec les orteils qui s’agrippent au bord de la falaise : du plaisir ou de la colère ?

Ce tableau attire mon attention pour la composition des formes et des couleurs. L’utilisation de l’or et des reflets donnent au tableau un aspect de rêve irréel.
Laura Puente

mardi 2 décembre 2008

Tres de Mayo


de Goya

J'aime ce tableau parce qu'il peut être qualifié de révolutionnaire dans tous les sens du terme : par son style, son sujet et son intention.
Description de l’œuvre :

La scène est centrée sur deux masses d'hommes: a) un groupe désorganisé de captifs tenus, presque à bout portant, par b) les fusils d'un peloton d'exécution posant de façon rigide.
Une lanterne carrée située entre les deux groupes projette une lumière dramatique qui fait saillir la figure de l'homme à genoux et aux bras ouverts.

Analyse :

Pour faire passer son message, Goya sublime la figure des révoltés. Au centre du tableau, on peut lire la terreur sur le visage de l'homme en blanc. Au premier plan, un homme à terre baignant dans son sang rappelle le prix payé par le peuple de Madrid.

Le style :

Goya peint peu de détails, il arrive directement au sujet.
La composition des couleurs donne une dynamique au tableau. L'oeil est d'abord attir
é par la tache lumineuse de la victime habillée de blanc, puis il suit son regard et découvre les soldats. Ces derniers formant une masse plus sombre, le regard repart vers l'homme en blanc. Ce va-et-vient donne aux spectateurs l'impression de participer á la scène.

José Liaño

lundi 1 décembre 2008

La dame à l'éventail


de Velasquez (1599-1660)
Huile sur toile. Mesures : 93 x 68. Musée Wallace Collection á Londres.

J'ai choisi ce tableau parce que Velázquez est un de mes peintres favoris et que cette peinture n'est pas très connue : c'est un des portraits féminins les plus attirants de Velázquez, dû à la sensualité de la modèle. II y a différentes hypothèses sur son identité :
1.Une dame de la cour de Madrid avec la robe décolletée miseà la mode par la Duchesse de Chevreuse (bannie à Madrid) et interdite en1639.
2.Une prostituée qui suivait la mode malgré l'interdiction.
3.Le portrait de la fille aînée du peintre qui avait 20 ans à ce moment-là.
Le chapelet en or avec la croix, le ruban bleu et une médaille qui pendent du poignet
gauche donnent un air de chasteté à l'image. Comme résultat le peintre obtient un mélange de sensualité et pitié qui rend plus attirante l’oeuvre.
La figure de la dame se découpe sur un fond neutre, on voit toute une gamme de
couleurs employées. Seulement le lacet bleu, la couleur blanche des gants et de la
dentelle donnent de la clarté a la scène, sans oublier 1'éclair fort de lumière qui tombe
sur la poitrine de la modèle. Le coup de pinceau est de plus en plus léger. Velázquez
avait 40 ans quand il a peint ce tableau.
Manet dit a son ami H. Fontan-Latour, dans une lettre écrite dans un hôtel á la puerta
del Sol, á Madrid : «Velázquez c'est le peintre des peintres »

Vicenta Marín

Les Menines


de Velasquez
J'ai choisi ce tableau bien connu parce que c'est un véritable chef-d'oeuvre par sa perspective, par ses jeux d'ombre et de lumière et par ses teintes.
Peint en 1656 par Velázquez, il se trouve au Prado depuis 1819, l'année de sa création, où je I'ai visité plusieurs fois.
Le tableau dépeint une grande pièce où l'on peut voir une complexe composition. Á l'avant plan se tient I'infante Margarita entourée de ses deux demoiselles d'honneur, dites menines, deux nains et un chien matin; derrière, se trouve le propre peintre avec son canevas, la chaperonne de la princesse et un garde du corps. Au fond, une porte s'ouvre et l'éclairage à contre-jour attire nos regards.
Le plus mystérieux c' est ce miroir à l'arrière; est-ce qu'il réfléchit l'image du roi et de la reine en train de poser (á la place des spectateurs) ou réfléchirait-il le tableau peint? II y a encore plusieurs théories et hypothèses référées aussi a l'échange de regards entre l'observateur et les personnages.
Récemment la peinture a souffert une perte de texture et de pigment dû á la pollution et à tant de visites. Faisons confiance aux restaurateurs pour continuer à jouir de cette merveille.
Lucía Fernández