mercredi 28 janvier 2009

Être et Avoir


Mon avis : 4/5

Film de Nicolas Philibert

Sortie : 28 août 2002

Nicolas Philibert, fidèle à la création des films documentaires, pose les caméras sur la classe unique d'une école communale, à Saint-Etienne sur Usson en Auvergne. Cette classe se compose de treize enfants, âgés de trois à onze ans : Jojo, Olivier, Marie, Alizé, Johan, Julien etc.

Le film peint en la personne de l'instituteur, M. Lopez, le visage d'un homme bon, généreux et extrêmement professionnel, qui sait s'adapter à toutes les situations, et garde le contrôle de sa classe tout en sachant rire ou dialoguer avec ses enfants d'âges différents.

Ce documentaire à l'allure parfois fictionnelle livre des scènes d'une tendresse extraordinaire. La naïveté déconcertante des enfants fait sourire,et parfois rire à gorge déployée. Quand Jojo (4 ans) nomme son petit doigt “l'horizontale” au lieu de “l'auriculaire” le charme opère, et le spectateur ne peut que craquer devant l'innocence de l'enfant. Des petits instants qui s'ajoutent à ceux plus sombres montrant les élèves en difficulté.

Les enfants sont tous aussi attachants les uns que les autres et le réalisateur nous les présente tous tels qu'ils sont avec leurs qualités et leurs faiblesses aussi émouvantes et drôles les unes que les autres. C'est un film qui nous touche, nous fait rire et nous montre une certaine réalité sur la scolarité en milieu rural, avec ses hauts et ses bas.

Être et avoir c'est le film à voir, il vous fera remonter dans votre enfance avec tant des souvenirs agréables qui vous permettront d’«être enfant » pendant plus d'une heure.

Belén Azofra

lundi 26 janvier 2009

lundi 19 janvier 2009

Le jardin des délices


L´œuvre a été réalisée par le peintre néerlandais Jérôme Bosch, au début du XVIième siècle. C´est un tableau à l´huile sur bois ; il est placé à Madrid, au Musée du Prado. La peinture, aux tonalités chaudes et de couleurs vives, a un objectif moral et didactique, qui illustre les péchés et les châtiments infernaux, et devrait susciter une émotion religieuse.

Le tableau est un triptyque :

  • À gauche : la représentation du Paradis Terrestre. C´est le moment où Dieu présente Eve à Adam. Ici se place l´Arbre du Bien et du Mal. Cette partie annonce le «péché original».
  • Le panneau central montre le Jardin des Délices : on vit sans aucune conscience morale, donc la composition est consacrée aux vices. Il n´est pas facile à comprendre, car il y a beaucoup de symbolisme.
  • À droite, on montre les torments de l´enfer. Ici, les couleurs sont sombres.

Avec les volets fermés, le tableau représente une sphère terrestre en suspension dans l´espace, bouillonnante de vie : il s´agit de la Genèse.

José Luis Sampedro

L' Adversaire


Film de Nicole García

Mon avis: 3/5

Il est presque impossible de croire une histoire comme celle de Jean Claude Romand. Le film L´Adversaire est une histoire réelle qui a foncièrement bouleversé la France en 1993. Il semblait une personne travailleuse, honnête, intègre et notamment un bon père et un bon mari.

Jean Claude avait construit une vie fausse pendant 18 ans. Sa famille et ses amis n´avaient jamais soupçonné de lui. Il était plutôt un modèle à suivre.

Il sortait tous les matins pour travailler à l´OMS, cependant il restait dans sa voiture jusqu´à l´heure de rentrer chez lui.

Beaucoup de gens avaient donné à Jean Claude leurs économies pour faire des investissements à Genève. Il a survécu pendant 18 ans grâce à toutes ces personnes qui ont eu confiance en lui.

Bien sur il n´avait rien investi. Et un jour son monde de fantaisie va s´effondrer inévitablement. Son secret si bien gardé va être montré. Il n’hésite pas et il prend une décision drastique, c´est la seule solution.

C´est un film très dur, les mensonges et les inventions du protagoniste l´ont mené tout droit à la violence et à la folie.

Je ne me suis pas beaucoup amusée avec ce film, mais si vous aimez les histoires sans aucun sens et un final inattendu, c´est votre film.

Rosana Alonso

samedi 10 janvier 2009

Guillaume Musso



Né en 1974, Guillaume Musso, passionné de littérature depuis l'enfance, commence à écrire alors qu'il est étudiant. L'immense succès de ses romans Et après... (2004). Sauve-moi (2005), Seras-tu là ? (2006) et Parce que je t'aime (2007), traduits dans plus de 25 langues, fait aujourd'hui de lui l'un des auteurs français favoris du grand public. Le premier de ses romans adaptés au cinéma, Et après..., avec John Malkovich, Romain Duris et Evangeline Lilly, réalisé par Gilles Bourdos, est sorti sur les écrans à l'automne 2008.

Parce que je t'aime

Layla, une petite fille de cinq ans, disparaît dans un centre commercial de Los Angeles. Ses parents, brisés, finissent par se séparer. Cinq ans plus tard, elle est retrouvée à l'endroit exact où on avait perdu sa trace. Elle est vivante, mais reste plongée dans un étrange mutisme. À la joie des retrouvailles, succèdent alors les interrogations. Où était Layla pendant cette période ? Avec qui ? Et surtout pourquoi est-elle revenue ?

Je sais ce que j’ai dit dans mes précédentes critiques sur les romans de Guillaume Musso: qu’ils ne sont pas très bien écrits, qu’ils sont remplis de clichés, qu’ils sont écrits avec l’arrière-pensée d’une adaptation cinématographique etc. etc. Il n’empêche que cet auteur sait raconter des histoires et nous captiver, à l’heure où la littérature française nous fournit beaucoup trop d’écrivains qui préfèrent parler de leur propre nombril, et que les romans de Guillaume Musso, une fois ouverts, sont difficiles à refermer… Je ne parlerai pas des thèmes abordés dans le livre, pour ne pas aiguiller le lecteur, qui doit accomplir pour lui même le "voyage" de la lecture… Une fois encore l’auteur réussit le pari de nous surprendre (sur amazon.fr, de nombreux lecteurs disent avoir été déçus par la fin, la trouvant facile: je ne suis pas d’accord!), et fait preuve d’une imagination que beaucoup doivent lui envier…

Un très bon moment de lecture…

Note: 4/5

Critique de Marie Javet
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Hommage à Boris Vian



A l'occasion du cinquantenaire de la disparition de Boris Vian, des dizaines de manifestations culturelles auront lieu en 2009: littérature, musique, théâtre, expositions, causeries, festivals... en France et à l'étranger. Le festival Actual à Logroño lui a aussi rendu hommage.

Pour connaître un peu mieux cet artiste voilà deux de ses chansons : Le déserteur et La complainte du progrès




Le déserteur



La complainte du progrès

dimanche 4 janvier 2009

La jeune fille

de Gustav Klimt
Ma mère avait une planche encadrée de ce tableau dans son bureau et quand j’étais petite j’allais la chercher à son travail et je passais longtemps à la regarder, c’est la raison pour laquelle je l’ai choisi.
“La Jeune fille” a été peint entre 1912 et 1913 par Gustav Klimt. Le peintre autrichien représente dans ses oeuvres la sensualité, l’érotisme et l’homosexualité mais son principal sujet est la femme. Il la peint comme un être attirant, énigmatique, mystérieux et sublime. Dans ce tableau nous pouvons apprécier les principales caractéristiques de l’art nouveau: la tendance à l’abstraction, les formes florales et géométriques, la ligne ondulée asymétrique et l’objet et l’ornement qui se mélangent jusqu’à la confusion. Klimt joue avec l’opposition entre la figuration concrète et l’abstraction, avec l’abondance, les corps et la décoration se fondent.
L’oeuvre nous montre un groupe de filles, nues ou semi nues, qui reposent entre fleurs, guirlandes, rubans et tissus d’inspiration roumaine. Elles se trouvent comme dans une île flottante, à la dérive, sur une surface diffuse et foncée. À travers le tableau, Klimt veut nous montrer les différentes étapes de l’inconscience avant de devenir femme. Le passage de fille à femme. Actuellement, on peut voir “La Jeune” à Prague, dans la galerie Narodni.
Paula Marrodán

vendredi 19 décembre 2008

Anna Gavalda



Anna Gavalda est née en 1970 à Boulogne-Billancourt. Son enfance se déroule à la campagne entre "vélo, pêche à la ligne, pétards et baisers mouillés derrière l'église".

Elle a fait une maîtrise de lettres moderne en Sorbonne.

Beaucoup de petits métiers vont occuper son temps: serveuse, ouvreuse, caissière, ouvrière, hôtesse d'accueil, jeune fille au pair aux États-Unis, standardiste, rédactrice d'annonce matrimoniales bidon, traductrice de romans Harlequin...

Elle vit aujourd'hui en Seine-et-Marne. Professeur de français le matin, assistante-vétérinaire l'après-midi, maman à plein temps et... écrivain la nuit.

En 1992, elle fut la lauréate de La plus belle lettre d'amour, pour France Inter.

Voici les couvertures de ses livres:













Prochainement, vous pourrez voir le film "Je l'aimais", avec Daniel Auteuil

Sortie cinéma France : Avril 2009
Un film de Zabou Breitman
Avec Daniel Auteuil, Marie-Josée Croze, Florence Loiret Caille.


"Je l'aimais"
Le jour où son mari la quitte, le monde de Chloé s'effondre. Quel salaud de lui faire ça, elle qui a tout fait pour lui. Pour la réconforter, Pierre, son beau-père, l'amène prendre quelques jours de vacances. Un soir, au coin du feu, un verre de bon vin aidant, Pierre, ce vieux con renfermé qui ne semble aimer personne à part lui-même, se confie. Pierre a aimé passionnément Mathilde mais par souci des convenances et pour ne pas blesser sa femme, il reste avec cette dernière quitte à être désagréable et rendre malheureux son entourage. Mais lorsqu'il fait le bilan, la question se pose. Est-il préférable de sauver les apparences et devenir un mari médiocre et un père distant ou vivre heureux malgré le mal que ça peut provoquer?

Note : 4/5

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lundi 15 décembre 2008

Persepolis



de Marjane Satrapi

Paris. Editions L'Association 200o-2003

Marjane est née dans une famille iranienne riche mais ouverte aux idées de gauche. Mais toute petite, elle était certaine d'être la dernière des prophètes et entretenait avec Dieu de longues discussions. Et son panthéon personnel mélange ainsi allègrement Dieu, Marx et Descartes. Autour d'elle gronde la révolution à laquelle ses parents prennent une part active en participant aux manifestations réclamant la fin du régime du Shah... Mais une fois cet objectif atteint, la petite fille voit les proches de ses parents - et leurs enfants, ses copains à elle - fuir ce nouveau régime qu'ils avaient pourtant contribué à instaurer...

Lisez la critique d'une lectrice espagnole. Ensuite postez votre commentaire:

Je pense que si quelqu'un a le droit de traiter "avec légèreté" l'histoire
des vingt dernières années en Iran, c'est bien une jeune femme iranienne. De
toutes façons, j'ai beau chercher, je ne vois rien de vraiment léger dans Persepolis. Le dessin est simple, mais agréable. On sent bien que c'est du vécu, les souvenirs et
impressions d'une petite fille, puis d'une adolescente, dans un pays en guerre,
puis en exil (en quelque sorte) en Europe, où elle subit le choc avec la culture
autrichienne, et enfin, le retour au pays. Si j'avais le talent de Marjane Satrapi, je
pourrais raconter les dernières années du franquisme, et la transition démocratique en Espagne, un peu de la même façon. Et je facherais sans doute bien des docteurs sérieux et bien-pensants... Persépolis ne se veut pas un livre d'histoire, ni un traité socio-politique sur l'Iran. C'est une histoire vraie, qui vous prend aux tripes. On ne peut pas s'empêcher de s'identifier à cette petite fille malicieuse, puis à cette adolescente parfois meurtrie, parfois désabusée, qui essaye malgrè tout de survivre. Bref. Un très bon ouvrage. Le film qui en a été tiré est aussi superbe. Courez le voir!

La Grande Séduction



Film de Jean-François Pouliot
Mon avis : 4/5

Voici mon opinion sur un film que j’ai vu récemment et qu’on peut emprunter dans la Bibliothèque de L’Ecole.
Sainte-Marie-la-Mauderne est un petit village isolé au Nord du Canada, accesible uniquement par les voies aériennes et maritimes.
Traditionnellement ses habitants vivaient de la pêche, mais au temps actuel, la plupart d’eux survivent des allocations gouvernementales. Leur ancienne fierté est devenue désespoir et tristesse.
La seule posibilité de surmonter telle situation c'est le projet d'implantation d'une petite usine de contenants de plastique, mais l'entreprise pose une exigente condition: Il faut qu'un medecin habite dans le village. Mais il n'y en a pas. Qui voudrait se perdre dans un lieu si isolé?

Il faut attirer quelqu'un, il faut le pêcher. Presque par hasard, un jeune docteur de Montreal s'installe temporairement à Sainte Marie. Tous ses habitants, commandés par leur maire, decident d’essayer de le convaincre que ce hameau est l'endroit idéal pour vivre. Toutes les tecniques imaginables sont mises en fonction pour le seduire: c'est La Grande Seduction.

Il s'agit d'un film assez caricatural, mais on dépeint bien la situation de plusieurs petits villages au Québec. En plus, on remarque l'hospitalité traditionnelle des Québecois et les grandes beautés de la région, le tout enveloppé dans un grand sens de l’humour.

Je vous conseille donc de regarder le film, au moins pour oublier, pendant environ une heure et demie, les soucis économiques.
Joaquín León

La Spoliation du Christ


Toile à l'huile 285 x 173 cm
de Domenicos Theotocopoulos, dit "El Greco"

Pour la cathédrale de Tolède, "El Greco" a réalisé, entre 1577 et 1579 une de ses oeuvres les plus connues: " La Spoliation de Jésus Christ". Le tableau était destiné à orner le garde-robe de la sacristie, où le thème acquérait une grande valeur symbolique.

Dans ce chef d'oeuvre, la composition est vraiment remarquable, une leçon magnifique du style maniériste: Il y a tant de figures qu'on voit à peine un petit morceau de sol libre sous les pieds de Jésus. C’est lui qui occupe le centre de la scène, enveloppé dans une grande cape en rouge, symbolisant son prochain martyre. Beaucoup de personnages l'entourent: à sa droite, un soldat romain habillé en armure de l'époque; devant lui, un homme qui prépare la croix pour l'exécution; au premier plan, à gauche du tableau, les trois Saintes Maries qui regardent Le Maître, pleines de douleur. Au fond, une multitude de personnages à visages grotesques, dont l’un regarde directement le spectateur

A souligner aussi le visage du Rédempteur, eclairé, plein de noblesse, les yeux brillants de larmes dirigés vers le haut, sa main droite sur le coeur en position très typique dans les portraits de ce peintre, les deux doigts centraux unis.

Le tableau a été le seul que "El Greco" a peint pour les dirigeants de la cathédrale. Il y a eu des différences d'évaluation de l'oeuvre, à cause desquelles la toile a été retenue par l'auteur pendant deux ans, en attendant le résultat du procès, qui n'a satisfait aucun des plaidants.
Joaquín León

Le baiser


de GUSTAV KLIMT ( Vienne, Autriche 1862-1918)
L’œuvre est symboliste pour l’utilisation de rectangles noirs et blancs qui représentent la virilité de l’homme, pour l’utilisation des motifs ronds et colorés qui expriment la féminité et pour l’enveloppe dorée, dans laquelle ils sont enlacés, qui représente la sexualité. A la manière du symbolisme, Klimt est arrivé à échapper à la censure et à évoquer les aspects les plus secrets de la réalité. Les thèmes symbolistes sont touchés :
- la femme idéalisée
- les sensations fortes (ici la sexualité)
- et même le mal, avec le tapis de fleurs qui finit brusquement est qui représente l’instabilité de l’amour et sa fin abrupte.

L’identité des amants n’a jamais été complètement élucidée ; quelques-uns disent qu'il s'agit de Klimt lui même avec sa maîtresse Emilie Floge.

Je ne me rappelle pas quand j’ai vu ce tableau pour la première fois. Selon moi, c’est une peinture universelle qui fait partie de la culture générale. Donc j'ai l'impression de la connaître depuis longtemps.

Je l’ai toujours aimée parce que certains y voient un symbole d’union (un monde d’harmonie où les amants sont isolés dans la sublimation du sentiment amoureux) par contre d'autres y trouvent l’affrontement entre les sexes.
Je trouve très intéressant qu’on puisse avoir plusieurs possibilités d’interprétation. Par exemple :
- les motifs carrés et noirs de l’homme et ceux ronds et colorées de la femme : sont-ils antagonistes ou complémentaires ?
- la femme qui reste passive, qui se laisse faire, avec les mains qui semblent crispées et avec les orteils qui s’agrippent au bord de la falaise : du plaisir ou de la colère ?

Ce tableau attire mon attention pour la composition des formes et des couleurs. L’utilisation de l’or et des reflets donnent au tableau un aspect de rêve irréel.
Laura Puente